Vous partez vivre à l’étranger et vos valises sont faites ?
Voici nos conseils pour optimiser la gestion de votre patrimoine à l’occasion de votre départ.
Que deviennent vos placements ?
Même si vous quittez la France, vous pouvez conserver vos placements en France : contrats d’assurance-vie ou de capitalisation, investissements locatifs, PEA, comptes-titres, PER, etc. Toutefois, le traitement fiscal et social des revenus de ces placements change.
- Sur le plan fiscal : votre imposition dépend de la convention fiscale entre la France et le pays de votre destination. En l’absence de convention, vos revenus peuvent être imposés deux fois.
Pensez à prévenir de votre départ l’administration fiscale dès que possible.
- Sur le plan social : vous payez des prélèvements sociaux uniquement sur les gains et les revenus immobiliers (loyers, plus-values immobilières) au taux de :
. 7,5 % selon votre pays d’accueil, et si vous êtes affilié obligatoirement à un système de sécurité sociale dans ce pays ;
. 17,2 % si vous restez affilié à la sécurité sociale en France.
Et vos investissements de défiscalisation ?
Vos réductions et crédits d’impôt passés ne sont, en principe, pas remis en question : le passé est figé ! En revanche, ils ne réduiront plus votre impôt futur. Si vous continuez à verser sur un contrat d’épargne retraite (PER, PERP, Madelin, etc.), vous devez indiquer que vous renoncez à la déductibilité des versements !
Retraite à l’étranger : ce qu’il faut savoir
Si vous êtes retraité, vous continuez de percevoir votre pension sous réserve d’envoyer un certificat de vie (par courrier postal ou en ligne) à l’assurance retraite chaque année.
En tant que non résident, vous êtes exonéré de la CSG, de la CRDS ainsi que de la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (de 0,3 %) sur votre pension, sous conditions.
Si vous percevez l’ASPA ou l’ASI, ces allocations ne vous seront plus versées.
Travailler à l’étranger : quelle couverture sociale ?
Si vous travaillez à l’étranger, vous relevez en principe de la Sécurité sociale locale et devez déclarer votre transfert de résidence sous un mois. Vous pouvez compléter votre couverture en cotisant volontairement à la Caisse des Français de l’Étranger. En revanche, en cas de détachement par un employeur français, vous restez affilié à la sécurité sociale française.
Et mon conjoint dans tout ça ?
Si vous êtes marié ou pacsé, consultez un notaire pour prévoir les conséquences d’un divorce ou d’un décès pendant votre séjour à l’étranger.